« On a tous envie, un jour, de dire merde aux autres et de tout abandonner. De lâcher prise et de se casser loin d'ici. J'ai eu envie de le faire, mais je me suis accrochée, pas à ce que ses pourritures m'ont fais, mais bien au futur qui m'attendait. Je voulais entrer dans la police ; je voulais avoir mon sens de la justice et le mettre en place. Je ne voulais pas être qu'un simple gardien de la paix. Je voulais être plus... Depuis ce Jour, je n'ai rêvé que de devenir Commissaire de Police. D'être la Chef, et de gérer moi-même la sécurité de Moncoohn. Bien sûr, tout ceci me permettrait de me venger, un jour ou l'autre.


Tout ceci fait à présent du passé... Mais ce qu'Ils m'ont fait m'a laissé des traces indélébiles. Jamais je ne pourrai m'en laver. Et encore moins les effacer. Je me souviens parfaitement de ce Jour... Un jour qui paraissait comme les autres. Pourtant, il fut différent en bien des choses.
Tout allait très bien, oh ça oui, tout allait vraiment pour le mieux. Jusqu'à ce qu'on me prenne d'assaut et m'assomme. Je fus portée disparue pendant plusieurs jours. Et je ne me souviens pas ce qu'il s'est passé pendant ces longues journées. Tout ce que je sais, c'est que je me suis réveillée avec une migraine comme jamais personne n'a eut... Dans la rue. Quelques instants plus tard, on m'a emmenée au centre de Police. J'ai été interrogée, dans les règles, afin de savoir ce qui m'était arrivée, et de faire payer le prix fort à mes ravisseurs.
Mais il fut impossible de les retrouver, ni même de savoir qui ils étaient. Tout ce que j'ai en ma possession, c'est une ambiance noire... Et des cauchemars à n'en plus finir. Évidemment, on m'a demandé quels étaient ces rêves que j'avais gardé en tête... Ce fut difficile de raconter tout ça... Pourtant, il le fallait, pour le bien de l'enquête... Et cela me permettrait de me soulager. Alors je leur ai tout dis... Tout ce dont je me souvenais. Je fis donc une énumération de 4 rêves.

Le premier rêve... On m'attachait à une table, de force, et on me droguait. Les 5 personnes se trouvant autour de la table riaient, mais je ne comprenais pas pourquoi...
Le deuxième... On m'ouvrait le crâne avec je ne sais quel instrument, cela faisait un bruit monstre mais je ne ressentais rien... Je perdis rapidement connaissance. On y inséra quelque chose : une puce « énorme ».
Le troisième, on referma mon crâne et me tournait sur le dos. Me déshabillant entièrement, on greffa un boîtier blanc, fait en métal léger. Je le sentais, c'était tout frais, et cela ne me pesait pas. C'en était presque agréable...
Dans le quatrième et dernier rêve, ils m'ont fait les choses les plus horribles qu'ils soient. Ils m'ont forcés à penser des choses... Et selon ses pensées... Le métal glissait sur ma peau et recouvrait certaines parties de mon corps... J'avais la sensation d'étouffer au début... D'être trop serrée... Mais il fallait seulement que je m'habitue.
Une fois qu'ils eurent testé ce qu'ils avaient voulu, je fus jetée dans la rue. Tout ça n'était que le début de ma vie... Et je la détestais déjà tellement. Je n'avais qu'une envie... La vengeance. Pourtant, je savais très bien que je n'avais aucune chance de les retrouver... Non seulement parce que je n'avais aucun témoin mais juste des rêves... Aucune preuve matérielle... Enfin si.. Mais cela signifiait prendre de gros risques. Personne – aucun habitant de Moncoohn -  n'accepterait le fait que je n'étais pas aussi technologique que je le prétendais. Et je n'avais aucune envie que l'on me prenne pour une ennemi... Une fausse alliée de Moncoohn.


Ce fut une des raisons qui me poussèrent à faire partie de la police de cette Cité que j'aimais tant. Dès que cela fut possible, j'y rentrai ; il y avait deux examens... Qu'il fallait à tout prix réussir. Un examen théorique : tout sur les règles et les lois de Moncoohn, des situations données ainsi que des réactions possibles... Valides à donner. Tellement facile... Après tout, tout ce qui comptait... C'était la survie et la protection des citoyens.
Examen pratique : une belle réussite... Malgré le fait que pour certains contextes il ne fallait pas forcément obéir aux lois et faire le meilleur pour assurer la survie des civils.
De fil en aiguilles je suis passée Sous Brigadier... On me trouvait exemplaire, parfaitement intégrée et impartiale... Ce fut au prix d’innombrables sacrifices que je devins cette policière hors-norme. Ce fut dès lors très simple de devenir brigadier. Mais le plus difficile fut de passer Major... Là encore... Deux examens.
Le premier ; un écris. Tout savoir sur le rôle de Major... D'une équipe, le respect d'autrui, de l'enquête, des règles... Très facile...
Néanmoins, la difficulté se présentait devant mes yeux lors du deuxième examen : un oral. Je fis face à un jury qui n'attendait qu'une chose : que je craque, que je m'effondre, que je me trompe... C'était le pire interrogatoire jamais vu... Ils exploitaient la moindre de mes faiblesses... Posaient des questions pièges... J'eus probablement quelques mauvaises réponses... Et pourtant... Je devins Major, à ma plus grande surprise J'avais gravis presque tous les échelons ! J'étais à deux doigts d'atteindre mon but ! Tout cela m'avait pris tant d'années !J'avais sacrifié ma famille, mes loisirs !  Désormais, il ne me restait plus qu'à devenir Commissaire. Ce n'était pas chose facile, il fallait être promu... Soit par le Commissaire lui-même, soit par l'Administration.


Par la plus grande des surprises... Notre Commissaire fut assassiné. Au début, ce fut un choc pour tous les policiers. Mais petit à petit, des questions se posèrent. C'était bien suspect... Tout en sachant que le poste était convoité par deux Majors. ( exceptionnel ) Lorsque l'enquête fut ouverte, je fus la première suspecte... Tout m'accusait et je n'avais pas de quoi me défendre. Des preuves arrivaient chez moi comme par magie... Et l'heure du crime correspondait à mon emploi du temps : j'aurai pu, à cette heure-ci, le tuer. Mais le véritable tueur fut retrouvé, à ma plus grande joie : ce n'était autre que le deuxième Major désirant la place de Commissaire.Évidemment, je ne fus pas sur l'affaire, puisque suspecte numéro 1. L'Administration se chargea de tout et fit payer le crime au centuple. Ainsi donc, il n'y avait plus aucun concurrents...


C'est aujourd'hui donc, fraîchement nommée Commissaire... Que ma véritable vie et mon véritable but commencèrent … La vengeance. La protection des autres. Le respect et le droit à la justice... Je voulais faire le bien, coûte que coûte.. Et j'y arriverai.


C'est à peu près tout ce qu'il y a à savoir sur moi. Je peux détailler ma vie privée, un peu... : ma famille est petite et aisée. Mes parents vivent encore et j'ai des frères et sœurs : 2. Je n'ai jamais vécu quelque chose de mauvais avec eux. Tout allait toujours bien, car nous étions heureux. Nous nous acceptions tels que nous étions. Et même après mon enlèvement, et la vérité que je leur avais révélé, ma famille m'a toujours aimé et accepté. »