Loumyneara, l'Enfant Perdue

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Loumyneara, l'Enfant Perdue EmptyJeu 10 Oct - 15:10:28









Présentation du Personnage


  • Nom : Inconnu, étant née et aussitôt abandonnée dans les tréfonds de Tanderphora
  • Prénom : Loumyneara
  • Surnom :
  • Sexe: Féminin
  • Âge : 27 ans




Plus en détails


  • Ancienne Cité : Tanderphora
  • Monde : Exilés
  • Camp: Hiestans
  • Rang :  Rang I



Descriptions


  • Description Physique :

    Je suis une jeune femme, même si vu ma façon d'parler on pourrait s'y méprendre ! J'suis plutôt le genre de nenete qu'on qualifie d'acceptable au plumard, et j'dois reconnaître que ça peut servir quand on vit comme moi. Je suis plutôt fine, et mon visage est carrément mince. Je masque ça avec une abondante chevelure blonde et un chapeau du style tricorne. Ma tenue vestimentaire varie selon mes besoins, mais j'aime a porter des choses légères et flottantes, dans des tons de couleurs claires de préférence. Finalement, malgré que j'fais baver les bonshommes, ou plus précisément certaines classes de bonshommes (Comprenez par là la racaille, les pouilleux, et autre gaieté du genre) je suis relativement quelconque, et je suis loin d'être une manifestation physique de la noblesse comme peuvent l'être certaines personnes. J'portais un tatouage représentant un arbre dans l'dos autrefois. Cet arbre, ça s'voulait être Origine, mais j'ai décidé d'oublier ça, et j'ai recouvert sa surface d'une vaste brûlure, ne laissant plus voir que quelques traits difformes sur ma chair cuite. Ca vous suffit ou vous voulez plus de détails ? J'peux vous parler de mon corps dans ces moindres recoins si vous voulez, mais ça choquerait les mœurs nan ?



  • Description Mentale :

    J'suis pas l'genre de bonne femme qu'on attendri ou qui s'met a larmoyer dès qu'elle entends parler d'une histoire d'amour qui fini mal. D'ailleurs, j'suis pas du genre a chialer tout court. J'suis une dure, j'me bat au quotidien, et quiconque vient me briser les ovaires se retrouve avec mon épée en travers de la gorge. Je sens justement monter en moi ce désir de t'embrocher propre et net, toi qui m'interroge. Je n'ai ni défaut, ni qualité, je suis ce que je suis, rien ne pourrait être plus clair, et je ne veux pas m'étaler la dessus. Si ça vous intéresse vraiment, tentez l'expérience de me rencontrer. Si vous m'offrez une chope, ça peut se négocier en de bons termes.

  • Autre: Autre ? T'as compris ce que j'viens de dire ou quoi ?



Vos acquisitions pré-RP ou le Passage par l' Arbre




  • Mutation : Ce que c'était ? Hum, j'aime pas trop en faire étalage. Mais soit, je me plierais aux règles. J'ai demandé l'omniscience. Tout voir, tout entendre, tout percevoir. Ne rien louper, jamais et bien sur, d'avoir des réflexes en conséquence. Et j'ai été exaucée, dans une certaine mesure, j'y reviendrais . Mais j'ai payé un lourd tribut. Du moins, c'est ce que penserait la plupart des gens. Pour moi, ça ne signifie rien. Mon esprit s'est altéré. Alors que je rêvais d'amour, d'amitié, de la chaleur d'un foyer où l'on m'aimerais, j'ai perdu tout désir de m'entourer. Eternellement seule, condamnée à l'errance, ne m'attachant à certaines personnes que lorsqu'elles peuvent m'être utiles, prête à m'en débarrasser des l'instant où leur rôle dans mon histoire s'achèvera. Mais ma perception a ses limites. Je perçois tout, mais uniquement dans ce qui m'entoure. Je suis incapable de percevoir, excepté par la vue bien entendu, qui elle s'étends très loin avec une redoutable précision. De plus, cette amélioration des sens s'est faite au détriment de l'un de mes sens, le gout, qui s'est éteint.

    Attention, le power gaming ne sera pas toléré ici..)




Avis sur l'Âge dans lequel nous vivons


  •  Pourquoi avoir choisi de vivre ainsi ?

    Je n'ai fait aucun choix, j'ai seulement suivi mon instinct.

  • Regrettez-vous votre choix ?

    Regretter ne fait pas parti de mon vocabulaire.

  • Quels sont vos avis concernant Tanderphora ?

    Tanderphora est une cité de dégénérés, rongée jusqu'a l'os par la cupidité. Origine est l'outil pour atteindre toute vanité. Rien que d'y penser, ça me file la gerbe. Vous avez jamais foutu les pieds dans le Secteur Creux vous hein ? Ouais en surface ça parait joli, mais quand on se roule dans la fange, croyez moi, on est content d'en sortir. La vie au grand air, ya que ça d'vrai ! Il y a toutefois quelques Tanderphorans dignes de confiance. Ou du moins surement. Je ne suis pas de ceux là. Et j'aime malgré tout ce patelin, dans une certaine mesure. J'y retournerais un jour.

  • Quels sont vos avis concernant Moncoohn ?

    Eux ? Ils sont encore pire. Incapable de s'approcher d'un truc sans avoir envie de le modifier et de coller de l'acier partout. C'est presque une obsession. Ils sont flippants ces mecs. Je crois que j'peux concevoir la vanité, l'orgueil, et tout ce qui caractérise les Tanderphorans. En revanche, ce désir constant d'altérer la nature, ça non, j'pige pas. Mais dans l'ensemble, je pense qu'ils sont plus vertueux que les Tanderphorans. Ca s'rai pas dur c'là dit.

  • Si un nouveau peuple venait à faire son apparition, quelle serait votre réaction ?

    J'en aurai strictement rien à carrer. Tant qu'on vient pas perturber ma tranquillité, j'vois pas pourquoi j'leur serais hostile.

  • Qu'espérez vous trouver en vivant hors des deux cités en guerre ?

    La Paix, et je parle pas en terme de guerre. J'entends bien là la quiétude.

  • Seriez-vous prêts à vous allier avec vos ennemis pour lutter contre une seule et même menace ?

    Je n'ai ni ami, ni ennemi. Si je dois affronter une menace qui me surpasse, je serais prête a m'allier aux créatures dangereuses de la forêt s'il le faut, quitte a me prosterner aux pattes d'un Zazan. Même si je doute qu'il m'offre son aide de cette manière là !

  • Si l'un de vos ennemis vous menaçait, seriez-vous capable d'abattre l'un de vos amis contre votre propre survie ?

    Bien entendu ! Je n'ai que faire de l'existence des autres du moment que je prospère

  • Pourriez-vous être amené à rejoindre votre cité natale ?

    Bien sur, lorsque je serais prête !

  • La paix est-elle envisageable ?

    C'est une question sans importance !




Présentation du Joueur


  • Prénom/Surnom : Poney
  • Âge : 22 ans
  • Niveau Rp: Vous le connaissez déjà
  • Comment avez-vous trouvé ce forum ?: J'ai été dans les premiers a le rejoindre et j'ai contribué a son developpement d'une certaine manière. Anonymement a l'époque. Je tiens a rajouter que je me fais une joie de parler a nouveau avec Rwog, Iriel, Kelek, et tout les autres.





Dernière édition par Loumyneara le Jeu 17 Oct - 17:58:21, édité 4 fois
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Loumyneara, l'Enfant Perdue EmptyJeu 10 Oct - 15:12:32






Chapitre 1 : Le Début d'un Cauchemar



La première vision qu'j'ai eu d'la vie, la première dont je peux me souvenir du moins, c'est des bâtiments sombres et lugubres, et le sourire sadique d'un espèce de taré. Il me menait à gauche et à droite et passait ses nerfs sur moi. Ou sur une autre gamine dans mon genre. On était une trentaine. Il nous exposait sur des foires où d'autres cinglés dans son genre venaient nous reluquer et nous tripoter. Ils nous regardaient avec un désir ardent, comme si nous étions des pièces de viande particulièrement appétissantes. Parfois, l'une d'entre nous partait avec l'un d'eux et ne reparaissait jamais. On savait rien de la vie, que dalle. Nous savions à peine parler. Nous étions comme les marionnettes d'un être qui nous dominait. Cet être, c'était ce mec. Celui là même qui nous asservissait. Et nous, stupides que nous étions, nous appelions amoureusement cet homme "Papa". Nous ne connaissions même pas le sens de ces mots. A dire vrai, notre réalité n'avait rien à voir avec celle des autres. Ces foires étaient nos sorties en famille, les repas derrière des barreaux, entassées dans une cage, nous partageant un misérable quignon de pain rassis et quelques fruits secs, se désaltérant avec une eau croupie et verdâtre, étaient notre récompense. Nombre d'entre nous mourraient, mais nous n'avions aucune conscience de cela. Nous étions plus mal traitées que les animaux de notre prétendu père. Six années furent vécues ainsi. Puis, à l'aube de nos sept ans, nous, les plus résistantes, les plus fermes, nous obtenions le droit d'être  marquées de l'Arbre dans le dos et instruites.Oh pas une instruction comme on peut l'entendre, il nous apprit les arts oratoires et la perfidie, mais également l'art du combat (Il avait au passage une magnifique méthode pour nous mettre en conditions réelles, j'y reviendrais) ainsi que, comme l'on peut s'y attendre, les choses du sexe, en nous précisant que c'était mal que de commettre le péché de chair. Oui, vous avez bien entendu : MAL. Il décelait alors notre potentiel. Il estimait d'après une échelle établie par lui même, fondée sur des critères obscurs, si nous serions une estimable servante, une efficace partenaire a implanter dans le commerce, comme une sorte d'annexe à son trafic, qu'il n'avait jamais qualifié ainsi bien entendu, (nous devions ignorer que nous avions été ses esclaves, au moins jusqu'à ce qu'il nous répartisse), un assassin de premier choix, une précieuse putain, ou un terrible danger. Il avait conscience qu'élever nos esprits était un pari risqué, car les plus perspicaces comprendraient et se rebelleraient. Mais ce n'était pas dangereux. Lorsque l'instruction commençait, il nous traitait avec le plus grand égard, nous respectant, et défendant farouchement notre virginité, aussi, rares étaient les réfractaires. Passer d'une vie dans une cage à une chambre individuelle, ça n'avait pas d'égal sur l'échelle du bonheur. Nous mangions à notre faim, et nous avions droit à quelques alcools et drogues, visant évidemment à nous rendre plus dociles et plus attachées à lui. Cette existence durait jusqu'à nos seize ans, date à laquelle nous étions "mures". Il nous menait à l'Arbre et nous imposait la demande à formuler. Mais moi je n'ai pas été jusque là. A quatorze ans, je fus l'une de celle qui s'est opposée à lui, et je fus estampillée de la marque "Danger".


Chapitre 2 : Un Combat contre la Mort



Je me dois de vous expliquer comment j'en suis venue à refuser ce mode de vie, pourquoi je me suis dressée contre cet homme. La vie est chose étrange parfois. Alors que je n'étais qu'une gamine, et qu'il nous traitait comme des moins que rien, j'aimais cet homme, il était l'image que j'avais d'un père, car il était le seul modèle que j'avais. Mais lorsqu'il m'appris à lire, au moyen de livres abjects plaçant en héros les hommes dans son genre, il se créa un ennemi mortel. Car j'aimais lire. Oui, peut être même un peu trop. Lorsqu'il nous menait au marché, afin de montrer à quel point nous grandissions et nous devenions belles, je parvins à obtenir des livres. Des livres qui m'apportèrent un autre horizon, celui de la liberté. C'était des oeuvres médiocres, mettant en scène des héros archétypés, débordant de bons sentiments tout aussi gerbant que l'infamie, mais cela me montra autre chose. Un point de vue différent sur celui qui nous élevait. A peine avais-je lu quelques lignes que je su qu'il ne fallait en aucun cas que mon "Père" voit mes lectures. Je brûlais le livre, page après page, afin d'effacer mon forfait, à mesure que je lisais. Je continuais à me procurer ce genre d'ouvrage, tombant parfois sur des livres plus intéressant, de meilleure facture. Ça me fendait le cœur de les réduire en cendres mais je n'avais pas d'autre choix. Si je réussissais à en obtenir, c'est car mon Maître était trop confiant. Son regard ne pouvait être partout, il croyait pouvoir toutes nous surveiller durant les foires, mais il n'en était rien. Sa vue était obscurcie par l'éclat de certaines des plus belles jeunes filles. Je n'étais qu'une pâle gamine face à certaines, un déchet. Ou plutôt c'était ce que je croyais. Il n'était dupe de rien. Le jour de mes 14 ans, il me convoqua. Moi, et moi seule. Je lui faisais face, imprimant un air servile et dévoué sur mon visage. Mais voyant sa face de si près, son rictus malsain, j'étais tétanisée. Il s'adressa à moi, directement, pour la première fois. Sa voix résonnait différemment. Elle était douce, calme, mesurée. Mon cœur lui battait, angoissait, s'arrêtait.

"Comment vas-tu ma fille ? Précieuse petite Loumyneara".

C'était la première fois qu'il me donna un nom, et quelque part, cela m'avait emplie de fierté. J'avais le privilège d'être nommée, comme celles que nous appelions "Les Grandes" quand on était gamines. Toute puissante de cette honneur, je répondis avec aplomb.

Très bien Père, et vous ?

Oh oui oui, fort bien, les affaires marchent bien. Mais mon âme pleure petite Loumyneara, sais tu pourquoi ?

La peur me prit à nouveau, je déglutis avec peine avant de formuler, tout bas.

Comment le saurais-je Père ? je ne connais que ce que vous m'apprenez..

Voyons, voyons douce petite. Ne t'ai-je jamais appris que me mentir était un vice ? Mens autant que tu le veux à d'autre, mais pas à moi.

Pourquoi vous mentirai-je ?

Sa voix se fit alors froide et cassante. Les manières onctueuses avaient disparues.

Cela suffit ! Je t'ai laissé trois chances d'être honnête et de te faire pardonner, renonçant à toutes les sottises que tu as lu !

Devant mon air ahuri, il ajouta de cette même voix terrifiante pour l'enfant que j'étais.

Oui oui ! Je sais que tu as lu ! Crois tu pouvoir tromper mes yeux ? Tu n'es pas la première assez sotte pour oser le penser. Oui oui, bien sur. Je suis un père tolérant tu sais. Je pardonne et vous offre des chances. Je te le dis une dernière fois, je vais te laisser le choix. Un ultime choix. Sers moi, ou tu mourras. Et puisque tu connais tant de choses à présent, tu as du comprendre. Tu comprends n'est ce pas ? Tu sais qui sont ces filles que toi et tes petites camarades avez tuées lors de vos entraînements ? Cette délectation sur ton visage durant les combats, tu le savais je le sentais, mais ton bras ne faiblissait pas. Oh oui tendre enfant, quel bras armé tu serais. Je t'observais, toi, oui toi, plus que n'importe laquelle des gourdes qui t'entourait. Tu ne te doutais de rien n'est ce pas ? Fais ton choix maintenant. Agenouille toi, courbe l'échine, et jure fidélité, ou ta place dans l'arène deviendra celle de la victime. Et je ne te ferai pas combattre les enfants de sept ans, oh non, mais les camarades de ton âge, celles que tu as côtoyé et que tu aimes. Tes soeurs !

En entendant tout ça, quelque chose en moi se dressa. Oui il avait raison. Oui, je savais. Je savais que moi et les autres nous étions des bourreaux, des exécuteurs. Mais il avait raison sur un autre point. J'aimais ça. Oui, vraiment. Et j'entrevis la liberté.  

Alors je combattrais ! Je tuerais, mais je ne serais plus votre esclave ! Je mourrais dignement, l'arme à la main !

Il sourit, et une étincelle parcourut son regard. Ainsi soit-il avait-il dit. Il m'emmena dans la pièce principale, la plus vaste et la plus belle, et m'offrit un sabre, une fine lame légèrement recourbée, belle, et terriblement tranchante. Rien de comparable avec les épées émoussées qu'il nous offrait habituellement. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais cette chance.

Il convoqua douze de mes soeurs. Et parmi elle, en première ligne, la seule que j'eus jamais aimé. Une fille belle et intelligente, qui elle aussi lisait et me passait les oeuvres les plus pertinentes. C'était une double exécution bien sur. Il savait qu'au sabre face à moi, elle mourrait aussi surement que s'il la tuait lui même, et moi, je croulerais sous le nombre. C'était un homme vicieux et pervers, n'ayant aucun amour dans son cœur, le genre d'être que je ne voulais jamais devenir !

D'un claquement de doigt, il déclara le combat ouvert, et les douze filles se ruèrent sur moi. Dansant avec grâce, faisant tournoyer ma lame, retournant les leurs contre elles, je les tuais une à une, sans hésitation, car de ce combat dépendait ma liberté. Pourtant, je pleurais. Cet affrontement ne m'apportait aucun plaisir, juste une terrible sensation de déchirement. Je tuais celles qui m'avaient soutenue, celles que j'avais consolé, celle avec qui on rêvait de liberté et de la chaleur d'un foyer aimant. Tandis que les larmes et le sang troublait ma vue, je continuais de trancher, dans une macabre chorégraphie, semant derrière moi les corps des vaincues, souillant le sol de leur sang. Je tranchais la tête de la dernière lorsqu'une haine sourde s'éleva en moi. Je tournais ma lame vers celui qui avait amené cette situation et dans un cri de rage je m'élançai sur lui. Mais il évita mon coup sans mal. Non seulement celui ci, mais aussi tout les suivants avant de finalement me saisir le bras tenant l'épée d'une main ferme, avec une telle aisance que l'on put croire qu'il avait anticipé mon mouvement.

Il parla à nouveau de sa voix douce.

Tss tss tss, c'est inutile mon enfant. Mais tu as bien travaillé. Tu n'es que la seconde à survivre à cette épreuve. La première, oh, tu la connais sans doute. Aëmalda. Oui oui, tu as bien entendu. Celle qui tue pour moi. Cette redoutable guerrière qui vous faisait trembler quand vous étiez enfant. Mais elle vieilli. Cette année, elle aura quarante deux ans, et je lui cherchais une héritière. Tout comme toi, elle voulait fuir cette cage. Oh, elle n'avait pas ton intelligence. Ni ton talent d'ailleurs. Et lorsque je lui offrit d'être mon outil de mort, elle a accepté, car elle allait pouvoir sortir sans moi, et tuer tout son content. Je l'ai même laissé choisir son pouvoir. Son don, ou appelles ça comme tu voudras. Vous êtes ainsi presque des femmes libres. Je vous demande juste d’exécuter mes ordres quand je l'ordonne et de revenir ici une fois par semaine. Cette vie saura-t-elle te satisfaire ? Evidemment, mes yeux seront sur toi, prêt à punir la moindre trahison.

Je réfléchissais rapidement, estimant mes chances. Derrière cet aspect agréable se cachait un terrible combattant à en juger par ses mouvements. En réalité, le choix que j'avais était de vivre ou mourir, je le sentais. Si je le contrariais une fois de plus, il n'enverrait plus des jeunes filles, inutile de sacrifier de futures alliées, mais il me tuerait lui même. J'inclinai la tête pour manifester mon accord et je me prosternai docilement en murmurant, en étant toutefois audible, "A vos ordres mon Seigneur". Ainsi était scellé le pacte, et dès le lendemain, il me mena à l'Arbre, me laissant le choix de ma demande.


Chapitre 3 : Le Début de la Liberté !


Je ne vous décrirai pas le passage dans l'arbre, car vous savez tous comment ça s'passe, et faire un récit rébarbatif m'agace. Tout ce qu'il y à savoir, c'est que j'ai fait ma demande, estimant que ce qu'il y avait de mieux pour un jour couper la racine de tout mon malheur, c'était d'avoir le même genre de pouvoir que lui. Oui, le même. Je devinais quel genre de demande il avait pu faire. Lui qui se prends pour un dieu, être omniscient devait fortement l'attirer. Tout voir et tout entendre dans un large rayon, c'est un pouvoir de choix pour les gens comme lui. Il repère facilement les choses, et en combat, cela lui permet de réagir efficacement. Je ne pouvais espérer me l'farcir sans être aussi rapide que lui, sans les mêmes réflexes et le même sens de l'observation ! J'avais du dire un truc du genre au gros végétal :

J'voudrais être dotée de sens ultra-développés. Voir, entendre, sentir, ne rien manquer et dote moi de réflexes surhumains ! Prends ce que tu veux mais accorde moi ça !

L'Arbre m'as écoutée, et à mon réveil, mes sens était sans commune mesure. J'entendais si bien que c'était parfois douloureux, je ressentais si bien qu'une goutte de pluie pouvait me paraître très froide, je voyais si loin que la lumière du jour était trop vive pour mes yeux, et, dernier fait terrible, si tout mes autres sens avait été améliorer, mon sens gout s'était éteint. Tout ce que je mangeais n'avait aucun gout. Ce que je buvais, aucune saveur.  Pourtant j'étais heureuse, je me sentais parcourut de puissance, et assez forte pour le tuer. Mais quelque chose s'était brisé. La haine noircissait mon âme, mais je ne ressentais plus le désir d'avoir des amis ou une famille. Je ne voulais que tuer cet homme, et rien d'autre.

Mais il était trop tôt, j'étais encore trop faible, trop inexpérimentée, et lui désobéir dès maintenant serait une folie. Je continuais donc à le servir. Mieux que cela, je feignais d'être la plus fidèle de ses servantes. J'assumais ma place, et prenais l'initiative de punir ceux qui lui manquait de respect. Je ne le quittais plus, restant toujours près de lui, prête a tuer quiconque porterait atteinte à sa vie ou à son commerce. Onze ans passèrent ainsi, sans qu'il ne sache jamais quel don j'avais choisi, et sans qu'il ne doute jamais de moi. Il me voyait m’entraîner d'arrache-pied, m'améliorant sans cesse, et je prenais bien soin de rester sous ses yeux, afin qu'il soit convaincu que ce n'était pas dans un objectif allant contre lui que je faisais tant d'effort. J'avais atteint un haut niveau dans l'art des armes, et je me sentais enfin prête. Aëmalda était morte depuis plusieurs années et plus personne ne bloquait ma route jusqu'à lui. Une quinzaine de malheureuses gamines qu'il avait récupéré dans les zones les plus sombres du Secteur Creux étaient a leur tour devenues des machines à tuer, mais aucune d'entre elles n'avaient l'ombre d'une chance face à moi. C'est ainsi qu'un soir je me rendais dans la chambre de mon Maître afin de l'occire et savourer enfin la vengeance à laquelle j'aspirais.

Lève toi Démon, et viens affronter ton destin lui avais-je dit

Il me regarda étrangement et tout à coup une lame fendit l'air. Dégainant la mienne avec une incroyable rapidité, je parai son attaque. Pourtant, il ne semblait pas déstabilisé. Au contraire, il semblait sur de lui et paraissait jouir de l'instant.

Je savais petite qu'un jour tu te dresserais à nouveau contre moi. J'avais hâte, si hâte. Tu es un adversaire à mon niveau, oui oui. Mais il y a quelque chose qui fait que tu perdras ce combat. Sais-tu de quoi il s'agit ? Oh oui, tu dois le savoir, intelligente petite. Je t'ai vu te battre si souvent. J'ai assisté à chacun de tes entraînements. Je sais tout de toi, et toi, tu ne sais rien de moi. Je suis vieux, et je serais mort d'ici quelques années sans que tu n'ai a m'affronter. Et tu devais le voir n'est ce pas ? C'est pour ça que tu te manifeste ce soir. Les gens dotés de sentiments sont si stupides. Encore quelques temps de servilité et tu aurais vécue libre. Sotte, tu périras donc ce soir.

La porte s'ouvrit alors à la volée, lassant entrer une marée de jeunes filles, armée et prêtes a tuer.

Je fis un bond de coté et tua la première d'un coup net et précis. La pièce était trop étroite, quoique vaste malgré tout, pour que le combat tourne a mon avantage. Je devais sortir. Me voyant me défendre avec vigueur, avec la férocité des plus dangereuses créatures de la forêt, certaines de mes opposantes prirent peur et fuirent, tandis qu'une autre, une seule, admirative, rejoignit mon rang, repoussant mes assaillantes, sans les tuer.

Sauve toi Loumy, tu es une femme forte. Tu as toujours été mon modèle ! Je voulais vivre, mais je ne peux supporter de les voir t'attaquer. Fuis !

Un sourire mesquin se dessina sur mes lèvres, et avec son aide, je pus sortir de la pièce. Elle me suivait et me protégeait, faisant tomber les adversaires pour moi.

Enfin, nous étions dans le vaste hall et ne restait plus que six jeunes filles et le Maître qui désormais semblait passablement agacé.

Allez, tuez les, ce ne sont que deux pucelles ! Etripez moi ça, ou je vous tuerais de mes mains !

Elles se ruèrent alors sur nous, et dansant côte à côte, nous tuâmes toutes nos opposantes dans un magnifique tourbillon carmin.

Le Maître dégaina alors deux épées, se jeta sur nous avec une rapidité et une agilité féline, assénant des coups mortels que nous bloquions avec peine.

Finalement après quelques passes d'armes, je parvins a désarmer sa main droite, mais j'avais péché de négligence et un coup venait de ma droite. Il venait trop vite pour que je bloque avec ma lame. Je saisi alors mon alliée par les cheveux et m'en servi comme d'un bouclier. Elle reçu un coup fatal sans même avoir pu comprendre ce qui lui arrivait. L'Homme recula et me toisa avec mépris.

Tss... Qu'as tu donc fait de tes sentiments sale garce ? Comment peux tu utiliser ainsi une fille qui se dévouait à toi. Je te croyais empreinte de noblesse !

J'éclatai de rire.

Comment ? Ne saviez vous pas tout de moi ? J'ai renoncé tout sentiment. Les autres ne sont bons qu'a me servir de marchepied, ou de passe temps. La vie de cette gamine n'avait aucune valeur pour moi. Elle ne m'apportait ni or, ni gloire, ni utilité. Sa mort pouvait me servir, alors je l'ai fait. N'est ce pas votre enseignement Père ?

Avec un cri de rage du Maître de la Maison, le combat reprit. C'est alors que j'adoptais un style de combat différent, pour le perturber, et le vaincre. Le fourreau dans une main, l'épée dans l'autre. Parant, esquivant, dansant, je le fouettais avec mon fourreau lorsqu'il y avait une ouverture dans sa garde que je pouvais atteindre, n'ayant pour seul objectif que de le faire enrager davantage. Il était adroit, mais la colère le gagnant, il devenait vulnérable, frappant aveuglément. C'était alors le moment. Je parais son coup non plus avec mon épée, mais avec le fourreau, et je lui tranchai les tendons derrière les rotules avec une redoutable précision. Il tomba à genou et je lui tournai le dos.

Eh bien Maître, ne deviez vous pas vous être débarrasser de tout sentiment. Votre ire vous a desservi. Maintenant, mourrez !

Et me retournant vivement, je traversai sa gorge avec l'acier.

Ce qui avait commencé dans la souffrance s'acheva dans le sang.

Après cela, je n'avais plus nul part où aller et j'ai donc erré dans le Secteur Creux où je découvris que mon Maître était loin d'être ce que l'on faisait de pire ici bas. Je voyageais de bar en bar, vivant en tant que mercenaire, me servant de mon corps pour manipuler les hommes qui pouvait me servir. Et pendant deux ans, je vécus ainsi, libre, et dominatrice, seule maîtresse de mon destin. Chaque instant étant fait de jouissance. Mais des événements parvinrent à mes oreilles. Un certain Krograk tentant un coup d'Etat avant de mourir, et un certain Marchand commençant a faire parler de lui dans le Secteur Creux. Puis la Mort de la Reine, la ville sombrait dans le Chaos. A vrai dire je m'en foutais pas mal. Le Chaos était ce dans quoi j'avais toujours vécu, moi voila que ce fameux Marchand sur qui aucune information n'a pu être récoltée malgré de nombreuses tentatives d'en obtenir. Le coin commençait a craindre et certaines personnes quittaient la ville. Moi aussi j'ai filé. J'me suis fondue dans un groupe et on s'est barré vers les Forêts.

Mais vivre dans une communauté de gens civilisés, ça me porte sur les nerfs. Un jour je retournerais dans le Secteur Creux, et je délogerais ce Marchand. Après tout, ce Secteur est aussi le mien !


Chapitre 3 : Une Heureuse Rencontre !



Je me dois de faire un chapitre supplémentaire. J'aurais pu l'insérer dans mon récit car cette rencontre a eu un impact direct sur ma vie, mais afin de lui rendre honneur, je la distingue bien du reste. Lorsque je fus sortie de l'arbre, tatonnante, découvrant doucement mes pouvoirs, ma vue se posa sur une étrange créature, presque invisible, ou plutôt, visible seulement a mes yeux (Et a ceux qui comme moi sont dotés de sens aiguisés. Je m'étais approchée, et m'étais demandé à haute voix ce qu'il était et pourquoi il me fixait comme ça.

Il produisit une série de son articulés à la consonance assez agréable.

Et sous mes yeux, il changea de couleur, le rendant plus visible. Il passa par toutes les teintes, changeant sans cesse en voyant que mon regard suivait ses mouvements. Finalement il revint à la couleur d'origine, et recommença à "parler" faute de terme plus précis.



Après un long débat intérieur, j'ai décidé d'en faire mon animal de compagnie pour diverses raison. Il ne semblait cependant pas très disposé a me rendre service ni à se laisser apprivoisé. Bien entendu, je savais déjà ce que j'allais faire de lui. Son invisibilité lui permettait d'observer pour moi, et avec le temps, je parvins a communiquer avec lui. Oh rien de précis, de vagues petites choses par signe, mais malgré tout très utile ce qui me permit d'avoir un contact extérieur même en restant juste sous le nez de mon Maître. Il ne m'a jamais déçu et nous continuons a avoir besoin l'un de l'autre. Depuis j'ai rencontre d'autres Medryos, mais je ne ferai confiance a aucun autre que celui là. Aventureux, solitaire et cupide, il est mon parfait allié.

Ah une dernière chose. Quand je parle de lui, je le nomme Maälmak.



Dernière édition par Loumyneara le Mar 22 Oct - 21:57:24, édité 6 fois
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Loumyneara, l'Enfant Perdue EmptyJeu 10 Oct - 18:33:59

Re-bienvenue alors !

Tu as un mois pour terminer ta fiche (patati patata tu connais le refrain je pense). J'espère que les problèmes passés sont vraiment passés et que tout se passera très bien ici.

Bon courage à toi, préviens-nous à ma suite lorsque ta fiche est terminée.
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Loumyneara
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Loumyneara, l'Enfant Perdue EmptyMer 16 Oct - 16:56:17

Et hop, présentation achevée.

Je tiens tout de même a dire que je rajouterai un petit chapitre court, expliquant la rencontre avec une bête. Mais je dois d'abord creer la bête. Donc je vous laisse lire et dire s'il faut d'ores et déjà modifier certains points.
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Loumyneara
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Loumyneara, l'Enfant Perdue EmptyLun 21 Oct - 17:19:15

Voila, c'est du tout bon !

Je n'attends plus que vous !

(Désolé du double post !)
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Sioban Onakra
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Loumyneara, l'Enfant Perdue EmptyMer 23 Oct - 10:01:45

Fiche validée.
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