Loth Khing est né dans le centre ville de la cité de Moncoohn , fils d'un informaticien  : Mathias Khing et d'une femme au foyer : Chora Khing. Loth n'a que peu de souvenirs des rares moments qu'il passa dans ces beaux quartiers. Cet enfant était promis à un avenir des plus paisible au sein d'une famille aisée entourée par la technologie de pointe qui assurait à toute la ville un confort difficile à imaginer pour ceux qui n'y ont jamais vécu.

Mathias Khing était un entrepreneur à qui la vie réussissait, véritable génie de l'informatique il avait  conçu quelques prototypes de processeurs qui suscitaient l'intérêt des leaders du marché. Confiant de sa réussite future il décrocha en effet un contrat avec la firme Markatze se montra tres intéressée et qui se mit à  produire en masse les inventions de Mathias.  C'est ainsi que Khing fit fortune les processeurs inondaient le marché des augmentations de toute sortes : cérébrales, auditives ou encore musculaire.

 Toutefois le génie de Mathias n'était jamais satisfait par le produit fini proposé par Markatze. Au bout d'une dizaine d'années il décida donc de rompre son contrat qui le liait à la firme et d'ouvrir sa propre entreprise concurrente.  

 Seulement Markatze ne comptait pas se laisser  marcher sur les pieds, le géant de la haute technologie attaqua Khing en justice pour plagiat  et espionnage industriel.  La Justice trancha en défaveur de Mathias qui avait cédé dans son premier contrat la propriété intellectuelle de ses créations à son ex-employeur. Condamné à devoir verser une somme dont il  ne pouvait acquitter, la famille Khing fut contrainte de s'exiler dans les sombres périphéries de Moncoohn.

 C'est dans ce cadre chaotique que  grandit le fils de Mathias : Loth qui à partir de ses sept ans dut travailler comme récupérateur dans les décombres des périphéries.  Chargé de récolté les amas de ferrailles qui jonchent les rues et les bâtiments délabrés Loth appris peu à peu à se faufiler sans se faire remarquer des  Soldats Robots et des gangs de saboteurs qui y patrouillent en permanence.

 Loth revendait le métal accumulé à une casse afin que sa famille puisse subsister, pendant ce temps son père avait ouvert un atelier ou il réparait du mieux qu'il pouvait  les quelques outils électroniques des survivants des périphéries, cela permettait à la famille de ne pas trop souffrir  dans ce quartier abandonné par toute autorité et en proie à une anarchie chronique.

 Ce quotidien monotone et périlleux fit naître progressivement en lui une volonté, une envie de s'extirper de cette vie de misère et des gangs qu'ils côtoyait pour ne pas se faire écraser. Seulement  les moyens pour sortir de ce bourbier son bien moins nombreux que ceux qui permettent d'y tomber.  La façon la plus simple pour Loth était d'intégrer l'armée de la citée de Moncoohn, cependant son père n'était pas de cet avis. Lui qui s'était retrouvé contraint de quitter le centre ville à cause des intrigues économico-politiques considérait que la cité lui avait déjà prit énormément et qu'il était hors de question qu'elle lui prenne son fils unique.

 Ce sujet devint rapidement une source de vives tensions dans la famille, le père reprochant au fils de vouloir abandonner sa famille, le fils reprochant au père de l'avoir ruiné par orgueil.  La situation s'envenima à tel point qu'ils en vinrent aux mains le jour ou Loth avait prévu de quitter son foyer pour aller s'enrôler dans l'infanterie. Sa mère les sépara et à peine avaient ils repris leur souffle que le garçon disparut, prenant la fuite vers une nouvelle vie.

L'ambiance était tendue à la base militaire de Moncoohn, les esclaves qui protestaient dans les usines de la zone industrielle, ces ouvriers commençaient à piller et à tout saccager sur leur passage. Plus qu'un simple mouvement de contestation, le mouvement tournait à l'émeute générale face à tant de chaos  les soldats avaient reçus pour ordre de se tenir prêt à un déploiement imminent.

Le Lieutenant arrive alors en salle de briefing le visage fermé.

- Messieurs L'heure est critique. Des ouvriers se sont rebellés dans la zone industrielle près de l'usine Markatze ils sont tres violents et les forces de polices sont débordés. Les rapports qui nous parviennent font état de dégâts matériels  majeurs. Les émeutiers semblent se diriger vers la tour royale vous DEVEZ stopper leur progression !

Nous allons opérer selon le schéma tactique suivant : nous allons former un cordon de sécurité  autour de la tour du roi, nous avons d'ores et déjà déployé notre artillerie de défense fixe et l'appui aérien ainsi que les blindés terrestre sont en route.  Des tireurs de précisions seront disposés dans la tour pour couvrir les avenues qui mènent à la tour.

Seront placés dans la tour  à l'angle sud ouest: Matricule V589 : Lieutenant  Adams vous aurez sous votre charge Matricule Z145 : Carlson, Matricule R159 Khing et  , Matricule H753  Davian .

Un robot médical sera posté dans la tour pour vous soigner en cas de besoin.

Messieurs Je compte sur vous !

Les quatre soldats embraquèrent alors dans un hélicoptère de transport de troupe qui les déposa aux emplacements prévus La ville était en proie au chaos et d'inquiétants bruits, de tirs, de cris et d'explosions parvenaient depuis le dédale urbain.

« Comment de simples émeutiers peuvent ils provoquer autant de dégâts » se demandait Loth alors qu'il prenait position.

Au pied de la tour  se dressaient des colonnes de véhicules blindés  plus présents pour intimider que pour faire feu, leur force de frappe causerait des dommage collatéraux colossaux. On distingue aussi la foule dense et sombre et apeurée qui est évacuée de la tour avant l'attaque
Au fur et à mesure que les bruits des émeutes se rapprochent, des hélicoptères de combat  des Véhicule légers puis l'infanterie se déploie devant la tour.

À la place de vulgaires émeutiers c'est une véritable horde qui a débarqué sur les lignes d'infanterie Moncoohnans.

Les quatre tireurs de précisions empoignèrent leurs fusils, se mirent au balcon et regardèrent à la lunette.

Ils s'attendaient à voir des ouvriers en colère, ou encore des gangs des périphéries, mais ce qui se dressait devant eux étaient tout autre.

Le lieutenant Adams appela ses supérieurs.

-Ici le lieutenant Adams et l’escouade FT-V589, nos ennemis sont très étranges ils portent tous un étrange casque en métal, ça ne ressemble à aucune technologie connue  soyez très prudent. À Vous.

Le supérieur répondit

-Ici le Major Reeds B-412, nous tenons en compte vos observations, pensez vous que ce casque soit blindé ?  À vous.

Voyant l'armée se dressant entre leur position et la tour royale la horde marqua le pas. En s'arrêtant un silence de plomb s'était abattu sur l'avenue. Les deux légions retenaient leur souffle.

-Je ne sais pas Major Voulez vous que l'on vérifie ? À Vous.

-Bonne idée lieutenant...

Le Lieutenant Adams fit signe à Loth de s'en charger. Le soldat Khing visa alors avec précision un des casques qui dépassait de la foule de saccageurs. Il coupa un instant sa respiration puis tira. Le bruit du fusil résonna dans toute l'avenue si silencieuse, la victime s'écoula et des hurlements sauvages ainsi que des cris de guerre tribaux se firent entendre. Un grondement assourdissant qui s'ajouta au fracas du pas de charge de l'armée de hooligans à présent en furie.

« WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH »

Et soudain, cette armée  que   personne n'attendait fonça tête baissée sur les rangs de soldats désabusés. Le sol trembla et  pendant que cette légion du chaos chargeait, l'infanterie ouvra le feu, tirant plus ou moins au hasard dans le but de disperser cette foule hostile. L'armée vida quelques chargeurs avant de s’apercevoir que les ennemis n'étaient pas un simple groupement d'ouvriers en colère mais bel et bien une armée de tanderphorans qui tentait de prendre la tour royale d'assaut.

Depuis leur balcon de la tour Loth et son équipe entendirent une série d'explosions caractéristiques: l'infanterie se battait désormais aux explosifs et vidait toutes ses réserves de grenades sur l’ennemi, de nombreuses unités tombèrent de part et d'autre, les premières unités ennemies à portée se firent décimer par l'artillerie fixe de la tour royale. Certes l'armement de l'édifice était conséquent mais l'armée de Moncoohn était prise de court elle s'attendait à devoir gérer des émeutes ouvrières et elle se retrouve face à une cohorte surnaturelle de créatures toutes plus colossales les unes que les autres .

L'armée de la cité se battait farouchement pour tenir la position, toutefois les efforts de l'infanterie demeuraient peu efficace.
Du haut de leur balcon, l'escouade de tireurs d'élite vit les blindés ouvrir le feu sur la horde barbare.  Les impacts de l'artillerie mobile se faisaient sentir aussi bien dans les rangs tanderphorans qui commençaient à s'éclaircir que sur les bâtiments de la cité qui essuyaient de lourds dommages collatéraux.

La violence des affrontements entre les deux armées grimpait au fur et à mesure et à mesure que le temps passait. Le vent se leva, et la chaleur grimpa, d’impressionnantes bourrasques se formèrent et se changèrent en une véritable tempête de feu qui déferla sur les rangs de l'armée Moncoohnanne.

L’œil toujours vissée sur la lunette de leurs fusils de précision les snipers n'avaient pas vu l'autre menace qui planait au dessus d'eux. L'armée avait déployé un escadron de bombardiers lourd survolait le quartier. Ils étaient paré à raser cette partie de la vile en emportant tout le monde dans l'explosion hommes et monstruosités.

Soudain la horde qui semblait si déchaînée et si puissante s'effondra d'un seul coup. L'armée de la cité n'en croyait pas ses yeux et le calme retomba sur la tour royale, laissant place à un amoncellement de cadavres et de décombres fumants.

La Victoire nous appartenait  ce soir, mais personne se saurait dire pourquoi nous avons gagné.

Les récents événements avaient ébranlé tous les corps d'armée de la citée de Moncoohn, entre l'invasion inattendue de la cité par les Tanderphorans, l'ordre de grande purge du Général Yztark, la prise de contrôle de la ville par son robot, Plague qui s'avéra encore plus fou que son créateur.

L'infanterie se trouva dans une situation délicate dans la mesure ou son leader avait donné l'ordre de raser tout un quartier de la ville afin de se débarrasser des sauvages qui envahissaient la cité.  Beaucoup  d'hommes se sont questionnés sur leur engagement dans l'armée. Loth fut lui aussi en proie au doute, les bombardiers le survolaient lui et son équipe lorsque l'ordre fut donné. Bien sur se trouvant dans la tour royale il n'aurait pas été touché par l'éradication  et bien que le général n'ait été jugé mentalement irresponsable, Loth se dit que s'il avait été à la place du général il aurait probablement été tenté de faire de même.
Certaines victoires requièrent de lourd sacrifice et si les envahisseurs ne s'étaient pas arrêtés spontanément?  Ce lourd tribut à payer pour l'emporter aurait il été nécessaire ? Personne ne le sait, mais Loth en est convaincu.

Si Yztark est un fou alors Plague est un démon, après l'éviction du général, un nouvel état major à été recomposé. Toutefois il agissait dans l'ombre du nouveau héros de Moncoohn : Plague « Le sauveur de la cité »  S'étant dressé contre son créateur, l'androïde devint en peu de temps l'être le plus influent de la ville.  Et cela ne plaisait guère à Loth que toute la ville soit sous l’influence d'une entité non humaine.

À Peine les cadavres des Tanderphorans avaient été enlevés des rues que Plague  afficha une volonté de vengeance à l'encontre des agresseurs de Moncoohn. L'armée fut déployée dans les plaines pour lancer une vaste opération de contre offensive.

Loth ne fit pas partie de cette campagne, en effet le tireur d'élite fut promu sergent après avoir contribué au succès de l'armée contre les terroristes casqués. Comme la politique menée par plague s'avérait très offensive, de nombreux postes de formateurs furent crées afin d'enrôler le plus de recrues possible.  Le sergent Loth Khing choisit de suivre cette voie et fut l'un des rares soldats à rester en poste à la base militaire durant la campagne des plaines.

Le sergent Khing se montrait intransigeant avec ses recrues, répétant sans cesse que la race des Tanderphorans est puissante, qu'ils représentaient une sérieuse menace pour la sécurité de Moncoohn et qu'ils disposaient d'un arsenal sur lequel l'armée ne savait que trop peu de chose.

Alors qu'il s’apprêtait à dispenser un entraînement sur le tir de précision à ses recrues les robots qui servent habituellement de cible ont adopté un comportement étrange.

-Bien, recrues munissez vous de vos...

BAM !

Un bruit sourd se fit entendre.

-Qu'est ce que !? L'instructeur surpris se retourna et vit la large silhouette du robot  qui venait d'enfoncer la porte de la réserve d'armes dans laquelle l'escouade se trouvait.

Sans dire un mot la machine s'avança et agrippa le fusil de précision de Loth,

Face au comportement anormal de ce droïde d’entraînement, le sang de l’instructeur ne fit qu'un tour.
-Repliez vous c'est un ordre ! Hurla le Sergent Khing à ses élèves.

En un instant il activa une grenade IEM qu'il lança au pieds du robot, puis il s'enfuit à l’extérieur de la pièce. La grenade grilla les circuits du robot qui s'effondra sur place. Les soldats n'eurent pas le temps de se demander ce qu'il se passait qu'une alarme retentit.

«  Alerte de niveau 5, faille de sécurité, ceci n'est pas un exercice, La base est attaquée   Procédure de repli activé, tout le personnel civil doit évacuer le bâtiment vers les bunkers sécurisés. »


La radio grésilla

«  Ici le capitaine Blake L404, me recevez vous sergent Khing ? »

«  Affirmatif Ici Khing R159 je vous reçoit capitaine »

«  Sergent, les robots du bâtiment sont tous hors de contrôle et hostile, nous devons faire évacuer les civils vers les bunkers haute sécurité, je vous charge de vous rendre à la salle des serveurs A38 afin de porter assistance à nos informaticiens, puis de les escorter jusqu'au bunker numéro 12, leur survie est primordiale pour que l'on puisse endiguer cette révolte robotique. Compris sergent ? »

«  C'est compris capitaine je vous recontacte une fois la mission terminée ».

Loth empoigna un fusil de combat plus adéquat pour le combat en milieu fermé puis se tourna vers les recrues.

Relevez vous nous allons devoir assurer la sécurité des civils qui doivent se replier vers les bunkers.  Nous ne sommes pas très loin de la salle des serveurs A38, elle se trouve de l'autre côté de la salle d’entraînement. Passer par cet endroit serait trop risqué nous allons passer par les couloirs de maintenance.  En avant !